Saint Vincent de Paul

Aperçu de l'œuvre du Saint Patron de la Paroisse

Vincent de Paul, aumônier à la cour du Roi, s'est converti en 1617 lorsqu'il a découvert à Châtillon, dans les Dombes, l'effroyable misère spirituelle et matérielle du peuple.

Partout où passe Monsieur Vincent, les œuvres de charité fleurissent : l'Hôtel Dieu, le Séminaire de la Mission, les enfants trouvés, l'assistance aux pays dévastés, aux galères et aux prisons.

C'est un modèle pour tous. Il est fêté le 27 septembre.

  

Saint Vincent de Paul (1581-1660)

 

Saint Vincent de Paul Saint Vincent de Paul  

Vincent de Paul (ou Depaul) naît en 1581, au village de Pouy près de Dax (aujourd'hui Saint-Vincent-de-Paul) dans une famille de paysans des Landes, pauvres sans être misérables.

L'enfant, intelligent, poussé aux études par son père, est remarqué par un notable de Dax qui lui propose de l'orienter vers la prêtrise.

A quinze ans il reçoit la tonsure, puis il part pour Toulouse étudier la Théologie. Il est ordonné prêtre à 19 ans.

 

A 27 ans, en 1608, il monte à Paris. Il se fait un ami du secrétaire de l'ancienne reine, Marguerite de Valois ; celle-ci le nomme "aumônier" chargé de distribuer ses libéralités. Il visite alors les pauvres malades de l'Hôpital de la Charité.

Vers 1610, il rencontre Pierre de Bérulle, qui fondera, l'année suivante, l'Oratoire de France. Vincent le prend comme conseiller spirituel. Il se familiarise avec le mouvement de spiritualité qu'on appellera plus tard "l'École Française". Il rencontre François de Sales. Bérulle l'invite à prendre une cure de campagne proche de Paris, Clichy, où Vincent restera un an. Puis il lui procure la charge de précepteur chez Philippe Emmanuel de Gondi, Général des galères, l'une des plus riches familles de France. Outre ses obligations dans la famille, Vincent se met à évangéliser les populations de leurs fiefs.

1617 est l'année où tout va basculer dans sa vie. Vincent est appelé au chevet d'un mourant tourmenté ; il lui fait faire une confession générale qui libère cet homme. Cet événement stimule Vincent et Madame de Gondi. Il découvre la misère spirituelle des gens de la campagne.

Le 25 janvier, à Folleville, près d'Amiens, il prêche sur la confession générale et y invite les fidèles. L'affluence est telle qu'il faut continuer et appeler d'autres prêtres à la rescousse.

En juillet, il se retrouve dans les Dombes, à Châtillon, comme curé. Là, c'est la misère corporelle des pauvres et le manque d'organisation des secours qu'il découvre. Pour y remédier, il crée, à Châtillon même, la première "Confrérie de la Charité", avec des dames de diverses conditions sociales (futures équipières Saint-Vincent).

Mais à la fin de l'année 1617, sur les conseils de Bérulle, il revient chez les Gondi. Il va désormais s'adonner entièrement aux missions populaires ; son projet de service corporel et spirituel des "pauvres gens des champs" va remplir toute sa vie.

En 1619, Monsieur Vincent est chargé de l'aumônerie générale des galères : les missions se feront aussi dans les bagnes ! Mais un homme seul ne peut suffire à la tâche, il n'a que des coopérateurs occasionnels. Le projet d'une association plus stable germe peu à peu.

En 1625, grâce aux Gondi qui apportent les fonds, il crée une société de prêtres missionnaires dont il sera le supérieur. Le but est simple : "Suivre le Christ en annonçant l'évangile aux pauvres". La "Congrégation" sera approuvée par l'Archevêque de Paris en 1626 et par Rome en 1633. Comme ils sont installés depuis 1632 dans l'ancienne léproserie de Saint-Lazare, on appellera "Lazaristes" les premiers missionnaires.

En 1628, soucieux de la formation des ecclésiastiques, Monsieur Vincent inaugure des retraites d'ordinands qui préparent les futurs prêtres à recevoir les ordres.

En 1633, il met sur pied les "Conférences des mardis", destinées aux prêtres souhaitant "s'entretenir des vertus et des fonctions de leur état".

En 1641, Vincent ouvre un grand séminaire à Annecy, sensiblement en même temps que Jean-Jacques Olier à Saint-Sulpice.

Entre-temps, grâce aux missions, les "Confréries de la Charité" se sont multipliées. Pour aider les Dames dans le service corporel des pauvres, de simples "filles de village" se sont présentées. Louise de Marillac les regroupe en novembre 1633 ; ce seront les "Filles de la Charité" (appelées aussi Sœurs de Saint Vincent de Paul).

À partir de 1632, les guerres dévastent les provinces, la Lorraine d'abord, puis l'lle-de-France, la Picardie, la Champagne. Monsieur Vincent y organise inlassablement les secours.

Dès 1639, Vincent recueille les "Enfants trouvés" (un par jour en moyenne), crée un foyer pour les mendiants, un autre pour les vieillards... Et il se lance dans des fondations en Irlande et en Pologne. Les terres non-chrétiennes l'appellent : l'Afrique du Nord, Madagascar...

Le corps épuisé, mais l'esprit et le cœur toujours vifs et inventifs, "L'amour est inventif jusqu'à l'infini" disait-il, il meurt à 79 ans, le 27 septembre 1660, "dans sa chaise, tout habillé, proche du feu".

Vincent de Paul fut canonisé en 1737.

Article publié par Paroisse St Vincent - Service Com • Publié le Dimanche 01 septembre 2019 • 8242 visites

keyboard_arrow_up